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Sorties de pêche à la perle

Comment s’adapter au courant en pêche au coup : retour d’expérience sur la Sambre

Comment s’adapter au courant en pêche au coup ? Cette question revient systématiquement lors de mes sorties sur la Sambre. Après mon précédent record de 315 poissons (essentiellement des gardons), j’ai décidé de retenter l’expérience. Mais n’oublions pas qu’un jour n’est pas l’autre. S’adapter au courant en pêche au coup reste mon défi permanent. Si vous me lisez depuis longtemps, vous savez de quoi je parle.

Comment s’adapter au courant : le défi permanent en rivière

La gestion du courant reste ma préoccupation principale lors de chaque sortie de pêche au coup. Il y a aussi la façon de préparer son coup et d’agrainer correctement.

Nouveau pour les membres : J’ai créé un article exclusif qui explique clairement comment habituer les poissons sur un coup en Sambre. Cette ressource fait suite à une vidéo vue sur Facebook où quelqu’un affirmait qu’en lançant quelques graines plusieurs jours avant, les poissons seraient au rendez-vous le jour J. Dans ce guide, je démontre pourquoi cette approche est inefficace et je partage ma méthode éprouvée pour préparer un coup à la graine.

S’adapter au courant en pêche au coup : mes techniques d’observation

Analyser le courant avant de pêcher : première étape d’adaptation

Comme à mon habitude, je pars tôt le matin. Je fais systématiquement une halte à Landelies, mais depuis deux ans, la gestion des lâchers d’eau a changé. Le courant près du déversoir, où j’ai réalisé de très belles pêches, n’est plus du tout comme avant – beaucoup trop rapide désormais.

J’ai cependant repéré une nouvelle place que je préparerai l’an prochain. J’ai remarqué à plusieurs reprises que le courant de surface semble régulier, sans tourbillon, et bien aligné par rapport à la berge. Cette année, il est trop tard et je n’ai pas le temps de m’en occuper. Il faudra bien entendu adapter ma canne. J’ai un super article d’ailleurs intitulé « quelle est est la meileure canne pour la pêche a la perle« 

Premier constat à l’arrivée

Après le déchargement de mes affaires à l’abbaye d’Aulne, mes yeux se dirigent immédiatement vers la structure du courant. Verdict : ça va un peu trop vite à mon goût.

Mon dilemme : En théorie, je devrais aller pêcher dans la voie navigable. Je suis sûr à 100% que le courant y serait optimal, mais je sais aussi que vers 10h00-11h00, ce sera le calme plat. À choisir, je préfère galérer deux heures et ensuite bénéficier du bon courant – enfin, du moins je l’espère.

Une fois assis dans ma barque (comme dirait Claude, le plus dur est fait !), je regarde le courant une nouvelle fois par réflexe. Ça ne me plaît pas du tout, mais on va essayer de s’adapter en attendant que tout rentre dans l’ordre.

Certains me diront : « Pourquoi ne pas venir pêcher à 10h00 alors ? » C’est vrai que ce serait une solution, mais j’aurais l’impression d’avoir perdu une partie de ma journée.

Comment s’adapter sa technique de pêche au coup selon le courant

S’adapter au courant fort : montage et réglages

Je commence à monter mes trois lignes avec trois techniques différentes. Les eaux me semblent bien basses : je dois recouper un peu mes lignes. C’est toujours assez ennuyeux car pour la prochaine sortie, je devrai surement faire l’inverse. Quoi qu’il en soit, on doit faire le nécessaire.

Sans tarder, les premiers coups de ligne se font directement avec la perle flottante, une technique que j’explique en détail sur mon site. Comment monter sa ligne pour la pêche a la perle

Première phase : recherche et adaptation

Premier coup de ligne : Boom, un gobie ! Je m’éloigne du fond.

Les coups suivants à 1 mètre de la barque ne donnent rien. Il faut aller voir plus loin. Je remets donc un manchon. Après 5 coups de ligne, toujours rien. J’ajoute encore un manchon. Cette fois, il y a un peu de réaction, mais le poisson ne semble pas intéressé.

La règle d’or : Il faut tester différentes perles. Après quelques changements, j’obtiens directement un premier gardon avec une perle bleue. Il ne faut pas crier victoire tout de suite ! Je relance rapidement : un deuxième, suivi de plusieurs autres, puis… plus rien.

Comment adapter son approche quand le poisson ne mord plus

Arrêtez de me dire que cela pourrait être un carnassier ! Pour rappel, lors des inondations à Liège il y a quelques années, à 50 cm de ma barque, mon bas de ligne a été coupé 12 fois… et j’avais pris 175 gardons.

Combien de fois ai-je entendu : « Y a du carnassier sur la place, c’est pour ça que ça ne mord plus… »

Savoir s’adapter au courant en pêche au coup n’est pas qu’une question de technique, c’est aussi une question de patience et d’observation. Chaque session m’apprend quelque chose de nouveau sur la façon de gérer ces conditions difficiles. Va lire aussi mon article sur « comment choisir son hameçon pour la pêche« 

La réalité de la pêche du gardon aujourd’hui

L’évolution de la population de poissons blancs

Pour l’instant, la réponse est assez claire : il y a moins de poissons blancs. Cela s’explique facilement : il y a de plus en plus de prédateurs, y compris les silures et les gobies qui ne sont pas des moindres.

Certains me diront : « Les silures ne mangent pas grand-chose, ils se régulent d’eux-mêmes… » Tout ce que je sais, c’est qu’on en attrape de plus en plus, et de plus en plus gros. Des spécimens de 100 kilos, ça doit bien manger quelque chose !

Observation significative : Tous les ans, on avait des attaques de brochets lorsqu’on prenait des gardons, et il n’était pas rare d’en accrocher. Cette année 2025, ce n’est plus arrivé une seule fois.

Il y a aussi une catégorie de personnes qui passent des filets la nuit dans nos cours d’eau.

Mon analyse

Les bancs de gardons sont décimés. Attention, je n’ai pas dit qu’il n’y avait plus de gardons – autrement je n’en prendrais pas encore autant – mais ce n’est plus comme avant. Au début, quand j’ai commencé à pêcher à la perle, il n’était pas rare sur la même coulée d’en rater plusieurs.

La stratégie gagnante pour s’adapter au courant changeant

Phase d’expérimentation

Lorsque je ne prends plus rien, j’essaye autre chose. Par exemple, je remets mon dernier embout pour tester plus loin, mais sans agrainer car j’estime que si le poisson est présent là-bas, il devra mordre. Nouvel échec.

Je finis par capituler et recommencer au bord de ma barque avec ma technique préférée de l’indicateur. Je cherche, je remets des plombs, je change de perle. De temps en temps, un gardon se fait prendre, mais la sortie est nettement moins bonne que la dernière fois.

Des fois et même souvent il faut aussi se poser la question de savoir si on a la meilleure plombée pour la pêche a la perle

Le tournant : s’adapter quand le courant se calme

Vers 9h45, ça y est, le courant se calme ! C’est incroyable ce qui se passe à ce moment-là. La cadence arrive enfin avec une moyenne de 20 poissons à l’heure. Comme toujours, j’en prends 5 ou 6, puis 10 minutes sans rien.

Vers 13h00, très difficilement, j’arrive à 104 poissons.

Résultat final et analyse de Comment s’adapter au courant en pêche au coup

Les chiffres de la session

Je sais déjà que je ne vais plus trop traîner. Avec une moyenne de 20 poissons à l’heure, je ne cherche pas à en faire plus – je perdrais plus de temps qu’autre chose. J’explique aussi pas mal de choses dans mes articles divers sur la pêche a la perle.

Important : Durant toute ma sortie, je fais des petits tests : je remets des plombs, j’ajoute un manchon, je modifie de perle. Mais au bout d’un moment, je vois bien que ça ne sert à rien.

Vers 15h00, j’en suis à 130. Comme je n’aime pas finir sur un nombre rond, je veux encore en prendre deux. Je pourrais très bien prendre en vitesse 2 gobies, mais ce serait trop facile.

Vers 15h15, objectif atteint : 132 poissons !

Bilan de la journée

Le résultat est plutôt pas mal : une moyenne finale de 15 poissons à l’heure.

Composition des prises :

  • 7 gobies
  • 1 petit chevesne
  • 1 belle brème
  • Le reste : des gardons (dont de beaux spécimens)

Cette sortie illustre parfaitement pourquoi il est essentiel de s’adapter au courant en pêche au coup. Les conditions changent constamment et notre capacité d’adaptation fait toute la différence entre une session moyenne et une belle pêche.

Ce qu’il faut retenir pour s’adapter au courant

  1. Observer avant d’agir : Analysez toujours le courant avant de vous installer
  2. Accepter de galérer au début : Parfois, il vaut mieux patienter que de changer de poste
  3. Tester plusieurs techniques : Perle flottante, indicateur, différentes profondeurs
  4. S’adapter en permanence : Changez de perles, ajustez les plombs, modifiez la distance
  5. Savoir quand arrêter les tests : Ne pas s’acharner quand les conditions ne sont pas réunies
  6. Profiter du bon moment : Quand le courant se calme, c’est là que ça mord !

La pêche au coup en rivière avec un courant irrégulier demande de l’observation, de la patience et une capacité d’adaptation constante. Même avec de l’expérience, chaque sortie reste un défi différent.


Cet article reflète une expérience de pêche réelle sur la Sambre en Belgique. Les conditions peuvent varier selon les saisons et les lâchers d’eau.
D’ailleurs une éxperience unique est de venir nous rejoindre sur facebook

Le membre Phil-le-perleur a pêché à abbaye d'aulne le 4 août 2025
dans sambre
Conditions météorologiques Soleil
Le membre a pêché avec Perle

La sortie a débuter à 07:00 heures et s'est terminée à 14:0 heures

La durée de la séance de pêche a été de 7h00 pour un total de 132 poissons

La moyenne des captures est de 19 poissons par heure

le détail des prises

123 gardon(s)

1 bréme(s)

7 gobie(s)

1 chevesne(s)

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