Sortie de pêche à la perle en sambre française
Récit d’une pêche à la perle après les intempéries
Pour cette session de pêche à la perle, motivé par une série d’intempéries. J’opte pour un poste délaissé depuis plusieurs années. À mon arrivée, je constate un courant soutenu, moins favorable à mes attentes, mais je m’apprête à m’adapter. La prospection du fond par sondages révèle un encombrement significatif et une irrégularité marquée. À 10 mètres, je trouve un fond valable à 3,50 mètres. Mais avec des obstacles de part et d’autre, la zone pêchable est d’environ 8 mètres.
Malgré les défis, je décide de débuter ma pêche à 9h30. Après avoir amorcé avec deux coupelles de petit chanvre, je lance ma ligne classique au chénevis à 10 mètres. Les premières prises, quatre petits gardons, confirment la présence du poisson. Passant à la perle, je tâtonne un peu pour ajuster ma plombée dans ce courant soutenu, mais après quelques ajustements, je capture un gardon. Encouragé, je persiste.
Les prises s’enchaînent, bien que lentement à mon goût, demandant deux coulées pour une prise, avec des gardons de taille modeste. Optant pour une perle noire de 3 mm, la situation s’améliore, avec un gardon à chaque coulée pendant environ une heure. Cependant, le courant s’apaise, tout comme les touches. Je décide de changer à nouveau de perle, essayant quatre modèles différents, mais sans constater d’amélioration significative.
Entre élasticité, accroches et gardons modestes
Soudain, une touche différente, un poisson plus imposant. Mon fil de 10/00 risque de céder, et effectivement, malgré mes efforts, je décroche ce magnifique poisson, probablement une carpe moyenne. Une leçon apprise sur l’importance de l’élasticité adéquate de l’équipement.
Malgré les accroches fréquentes dues à un fond encombré, je profite de l’accalmie pour ajuster ma plombée, optant pour une perle noire avec deux germes blancs. Les résultats s’améliorent légèrement, mais j’ai perdu précieusement du temps. À 17h30, je décide de mettre fin à cette session. Bien que j’aie retrouvé le poste qui me faisait rêver, la déception persiste en raison de son encombrement excessif. De plus, la taille modeste des gardons, avec aucune capture dépassant les 20 cm, contribue à un bilan mitigé de 95 poissons. C’est loin d’être impressionnant, mais je compte bien améliorer mes performances la prochaine fois.
Bonjour Did,
Avant toute chose, félicitations !
En une phrase pour résumer cette sortie de pêche, tu as tout compris et cela me fait très plaisir.
Néanmoins, évite de balancer deux coupelles de chènevis directement. Il est beaucoup plus préférable d’agrainer à chaque coulée.
Ah, voilà, c’est comme je le dis et le répète. Une fois que le courant diminue, il faut s’adapter.
Ah oui, autre chose. Encore un petit conseil : pêche en bas de ligne avec du fil direct en 12/100 et un corps de ligne en 14/100. Le poisson ne voit pas le nylon, et lorsque tu fais bouger ta perle dans l’eau, le gardon va sauter sur la perle. Réalise des tests avec deux lignes tu verras.
Ce n’est pas du tout la même chose lorsque tu pêches au chènevis, où là il faut pêcher plus fin.
Concernant la grosseur de l’élastique, je ne pense pas que cela a aidé à décrocher ce beau poisson. N’oublie pas que lorsque tu pêches à la perle, le poisson est très souvent pris sur le bord de la lèvre, et vu que tu pêches plus loin, ta canne et notamment ton scion sont moins rigides, donc cela peut jouer aussi à ta défaveur.
Encore une fois, je dois dire que tu es devenu un bon « perleur » en peu de temps, et surtout tu as compris qu’il fallait s’adapter. Mais ce qui compte le plus, c’est ta psychologie, car à aucun moment dans ton récit tu n’évoques que tu reprends ta ligne au chènevis. Pourtant, je suis sûr que la tentation a dû être très intense. Mais tu as voulu comprendre le pourquoi du comment, et c’est comme ça que tu parviens à réaliser de belles bourriches, car 12 poissons par heure dans de telles conditions, c’est très bien.