Pêche à la perle dans le déversoir dans une Abbaye .

Pêche matinale au déversoir de l’Abbaye d’Aulne

Nous sommes le 29 juillet 2020 et cela fait plusieurs jours que je trépigne pour me rendre au déversoir de l’Abbaye d’Aulne. C’est un endroit magnifique, mais en juillet et août, il est rempli de touristes, et venir pêcher tôt le matin est presque impossible. Je dois absolument m’y rendre dès le matin pour espérer avoir une place où me garer.

Il est vrai qu’à l’heure à laquelle j’arrive, j’ai bien plus que le choix. Comme à mon habitude, j’arrive sur place un peu avant le lever du soleil. Le premier réflexe que j’ai est bien évidemment d’aller voir l’état du courant.

Préparation minutieuse

Ce jour, comme presque à chaque fois que j’arrive, le courant est nickel, bien stable et tout, mais vous connaissez la chanson, cela risque de changer vers 11h00. Je transporte tout mon matériel dans ma barque. L’étape suivante est de tout déplier de façon méthodique. Il est hors de question de perdre ou de ne pas avoir à côté de moi tout ce dont je pourrais avoir besoin.

Une fois cette étape remplie, je dois vérifier la hauteur de l’eau avec mon plomb de sonde. Le niveau de l’eau a un peu bougé, mais cela ne remet pas en question la longueur de ma bannière.

Coups de ligne dans le déversoir de l’abbaye d’Aulne

Les premiers coups de ligne se feront comme toujours le plus près possible de ma barque. J’utilise toujours ma technique de l’indicateurs, c’est une technique que j’utilise depuis toujours et qui m’a déjà ramené beaucoup de poissons. Cependant, je la déconseille fortement aux débutants. Il faut vraiment avoir un sens de l’eau très prononcé pour l’utiliser à 100% de ses capacités. Cette technique fonctionne aussi bien en eaux profondes qu’en étang ou encore, comme aujourd’hui, dans les courants normaux.

Ces premiers coups de ligne tout près de ma barque ne donnent rien. C’est très souvent le cas, mais je préfère vérifier quand même. En général, à cet endroit, cela se fait souvent avec un ou deux embouts, et des fois carrément 4 embouts, mais c’est toujours la même chose, cela va dépendre du courant.

Bon, ben je suis la procédure, j’ajoute un embout. Cette fois, la perle qui est montée est une brune claire avec deux germes blancs. Je ne la connais pas depuis longtemps, mais elle a déjà super bien fonctionné alors que rien d’autre ne donnait. C’est vrai que je ne vais pas tester mes 400 sortes de perles. C’est également vrai que beaucoup de perles de ma collection n’ont jamais été testées. Je serais sûrement assez surpris de l’efficacité de certaines.

Le premier gardon sors de l’eau

Avec cet embout en plus, je ressens les premières secousses, et je rate quelques poissons. Cela ne peut être dû qu’à deux choses : la perle qui ne leur convient pas ou alors la plombée qui ne fait pas en sorte de bien présenter la perle. Vu que j’utilise des plombs mous, je vais directement en retirer un voir ce que cela donne. Une sale habitude que les débutants ont, c’est de ne pas agrainer, et pourtant il faut le faire à chaque coulée.

Bingo ! Après 30 minutes de pêche, enfin le premier gardon sort de l’eau. Ce n’est pas encore ce jour que je reviendrais bredouille. Fort de ce succès, je mets ma ligne à l’eau et je retente le coup à la même distance. Parfait, les gardons se suivent, pas à chaque coulée, mais je prends un gardon toutes les deux coulées en moyenne.

Passage en revue de 6 autres perles

Signe que le poisson est bien présent, je me demande en changeant de perle si je ne pourrais pas augmenter la cadence. Je passe en revue 6 sortes de perles, mais le résultat reste presque inchangé. Dans ce cas de figure, je vais revenir aux sources et utiliser ma perle brune.

Les heures se suivent et se ressemblent, et doucement j’approche la centaine de gardons. Quand subitement, l’impensable revient, le courant s’arrête brusquement et fait marche arrière. Ah, cette fois pas de doute, ce sont des bateaux de loisir qui passent.

Étant relativement fatigué suite à une mauvaise nuit, je décide de replier mes affaires et de ne pas poursuivre ma séance de pêche.

Conclusion dans le déversoir de l’Abbaye d’Aulne

Cette sortie de pêche a démarré comme à chaque fois assez rapidement, mais le soufflet retombe assez vite. Tout cela à cause des poutrelles des déversoirs ou tout simplement des écluses. Quoi qu’il en soit, une nouvelle fois, je réalise une belle pêche de 86 gardons. Aucune brème n’aura mordu. Pour ce qui est des gardons, cela me représente une moyenne de 22 poissons par heure, donc un toutes les 3 minutes, puisque je n’ai pêché que 4h00.

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